Pourquoi les entreprises veulent-elles recruter si souvent des « clones » venant des entreprises concurrentes ?
C’est, en effet, rassurant de penser que le nouvel embauché sera opérationnel rapidement mais est-ce si simple ?
John Mawdsley, professeur à HEC, nous dit « lorsqu’un employé change d’entreprise, il transfère deux types de capital : le capital humain et le capital relationnel ».
Le nouvel employeur sera-t-il capable d’exploiter réellement le capital humain et relationnel de sa nouvelle recrue ?
« Le capital humain recouvre toutes les connaissances et les compétences de la personne – de son expertise sectorielle générale à son expérience de logiciels précis.
Par capital relationnel, on entend toutes les relations qu’un employé a entretenues en étant en poste. Il peut s’agir de relations internes ou externes (i.e. clients et fournisseurs). Lorsqu’un employé part, parfois ces relations prennent fin, parfois elles perdurent. »
Une étude pionnière publiée par Boris Groysbery de la Harvard Business School avait constaté que « des analystes financiers très performants obtenaient des résultats souvent moyens quand ils passaient à la concurrence, la dynamique d’équipe étant au cœur des performances dans ce secteur, leur baisse de résultats s’expliquait par une perte de capital relationnel… »
La recherche du « clone » venant d’une entreprise concurrente est-elle donc un gage de succès ou n’est-ce que l’un des éléments néanmoins discutable du cocktail complexe d’un recrutement ?